Sexualité pour un musulman : encore une idée reçue !
Concilie ta sexualité avec ta foi sans tabous avec les formations duaa. !
Encore une idée reçue sur la sexualité que beaucoup de musulmans (et non musulmans) ont !
Ahlala, tu as l’habitude, j’essaye de déconstruire les idées reçues liées à l’intimité et ce dans le respect de ta foi (et de la mienne d’ailleurs inshaAllah ^^)
Sexualité pour un musulman : 2 positions stéréotypées sur l'apprentissage de la sexualité
Plus sérieusement, je remarque souvent 2 types d’attitudes concernant la sexualité et l’intimité de manière générale. D’ailleurs, je pense que ces positions vont te parler si tu as déjà été dans un des cas suivants :
* Tu t’es déjà posé des questions sur la sexualité
* Tu as essayé de trouver des réponses liées à l’intimité auprès d’un professionnel de santé (gynécologue, andrologue, sexologue, sage femme…)
* Tu as cherché des réponses auprès de tes proches sur la sexualité
* Tu as essayé de chercher des informations sur des sites en ligne (articles, films, forum avec témoignages…
Que ce soit conscient ou non, je t’invite à y réfléchir car ces idées reçues sur la sexualité pénalisent les musulman.e.s.
Parlons de ces idées reçues sur la sexualité pour un musulman.
1. L'approche #nofilter, détabouiser à outrance la sexualité pour un musulman
Alors, oui sortir des tabous lorsqu’on parle de sexualité c’est bien. Cependant, je parle ici d’un #nofilter particulier. Celui qui ne va pas dans la progressivité dans l’enseignement. Qui utilise parfois des termes vulgaires. Et qui ne prend pas en compte la nature particulière de la personne en face. Par exemple, il m’est souvent arrivée de recevoir en consultation des femmes a qui l’on a dit de régler leur problème de basse libido en se masturbant. Sans chercher plus loin. Le problème avec cette approche (qui se dit souvent proféministe et voulant “libérer” voire uniformiser les femmes) : c’est que la personne n’est plus au coeur du soin. On sait très bien que beaucoup de femmes musulmanes (et pas que d’ailleurs) ne veulent pas passer par la masturbation pour avoir une sexualité épanouie. Pourtant, à force de vouloir détabouiser un maximum, on en revient à créer un malaise palpable et de perdre la personne en face. D’ailleurs, la sexualité pour un musulman, c’est un échange à 2 et la création d’une belle connexion. Or, ce qu’on propose à ces femmes, c’est : “la masturbation est la solution, sortez de vos croyances qui vous enferment, c’est la seule solution”. Par conséquent, on se demande même si cette “prescription” n’est pas plus un étandard de valeur qu’une réelle envie et lucidité de la situation de la patiente en face. En effet, en tant que personnel médical ou thérapeutique, l’objectif est avant tout la problématique que vit la personne. On essaye donc de l’accompagner de manière lucide, c’est à dire en fonction de ce qui peut être possible dans sa vie. Par exemple, vous n’allez pas dire à une personne qui n’a jamais fait de sport et qui est en obésité morbide de réaliser le marathon de Paris du jour au lendemain… A une mère célibataire qui jongle avec 4 enfants et 1 travail de prendre 3 jours de repos chaque semaine pour elle… Ce doit être le cas aussi en fonction des croyances. Surtout qu’il y a d’autres moyens !! Car le problème dans cette approche, c’est que l’on présente ça comme étant le SEUL moyen.
2. Une tendance à "magnifier" la sexualité en niant les problèmes des musulmans
De l’autre côté, il existe une tendance qui tend à tout magnifier, à cacher les choses. Par exemple, dans le fait de ne pas nommer les différentes parties intimes. Cela consiste à ignorer les problèmes en parlant de principes généraux “y a qu’à/ faut que”.
Le problème avec cet autre extrême, c’est qu’on laisse à l’abandon l’éducation sexuelle des enfants et jeunes adultes. Et quand on laisse à l’abandon, vous connaissez le fameux dicton. La nature à horreur du vide ! Il est tellement naturel de s’interroger sur sa sexualité, sur les relations homme/femme, sur le mariage… Comment se fait il que nous faisons un blocage sur un sujet aussi important ?
Bon, on ne va pas faire un cours d’histoire et de socio ici, mais il est important de réaliser que cette approche n’est pas la bonne non plus, puisqu’elle laisse volontairement dans le flou. Comme si “ne pas dire” était garant du fait de “ne pas faire”. Traduction : ne pas parler de la sexualité devient un moyen de nier l’être sexuel en soi et donc de garantir un non intérêt pour le sexe opposé jusqu’au mariage par exemple. Ce qui, tu le sais bien est une théorie assez foireuse. Pardonne moi mes grands mots, mais ça me fait tellement mal au coeur de voir qu’on continue de saboter par le silence la sexualité de nos frères et soeurs…
3. Devoir choisir entre trahison et violence du silence quand on parle de sexualité pour un musulman
Tu l’auras compris, cela créé un dilemme difficile pour chaque musulman. C’est comme si on devait sans cesse arbitrer entre apprendre pour avancer dans sa sexualité mais au détriment de choses chères à notre coeur. Comme les croyances religieuses, ses valeurs, sa personnalité… Ou bien rester dans le flou sous prétexte de “pudeur” et donc répéter les mêmes questionnements encore et encore sans jamais avoir de fin…
Pourtant, l’Islam met en évidence la préciosité des personnes et de leur intégrité individuelle : physique et morale. L’accès au champs de l’agréable, du plaisir (relations intimes par exemple) est conditionné à un cadre spécifique, celui du mariage. Et oui, il ne peut y avoir jouissance sans cadre. Mais c’est aussi une religion qui n’accepte pas le tabou ravageur dont notre communauté est victime.
Tout ça pour te dire: c’est normal de se poser des questions en tant que musulman, peu importe ton âge. Tu as le droit au respect de ton intégrité. Si un professionnel ne la respecte pas, changes en. Si tu n’as pas de réponses à tes questions n’abandonne pas. Chez duaa., on aborde ces questionnements dans un juste équilibre entre respect de tes valeurs spirituelles sans transiger sur la qualité des informations transmises.
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